Aux femmes d’Haïti d’Ukraine de Russie du monde entier par Jean Willer Marius

Aux femmes d’Haïti d’Ukraine de Russie du monde entier par Jean Willer Marius

Je vous demande pardon si les pensées d’une époque révolue ont amené plus que certains hommes à vous considérer inférieures à eux quand vous n’êtes ni inférieures ni supérieures, mais différentes des hommes. Votre lutte pour le respect des droits des femmes commence à porter son fruit dans bien d’endroits du grand monde.

Cependant, aujourd’hui encore, trop de femmes sont exclues et subissent les affres de la famine, de la guerre, de l’inégalité salariale ; du viol, de la domination et à notre honte, des féminicides à répétition. Votre combat doit se poursuivre dans chaque coin sur terre où une femme se sent menacée ou mal aimée !

Vous avez, par votre incessante détermination, montré la voie à d’autres groupes marginalisés, racisés ou homo pour réclamer leurs droits de vivre libre et de ne pas être jugés sur leur sexe, leur couleur de peau, leur orientation sexuelle ou leur religion. Au-delà donc d’un combat pour l’émancipation de la femme c’est un combat pour un monde plus juste que vous avez mené. Je vous offre donc un beau bouquet de fleurs parfumées, comme vous les aimez et je compte sur vous pour le transférer aux femmes en prison injustement aussi.

Le parcours a été assez pénible pour parvenir à ce résultat, néanmoins du chemin reste à faire. Votre sensibilité et votre douceur sont atteintes en voyant ces femmes en pleurs sur le chemin de l’exil, ces bébés qui devraient être dans leur beau petit lit douillet, affrontant le froid et l’incertitude; leurs petits tympans fragiles soumis aux sons du canon et leur famille dévastée, séparée pour les besoins de la cause. Pourtant ce qui est une horreur en Europe maintenant constitue le quotidien de millions de femmes réparties sur la face sombre du globe qui attendent elles aussi un clin d’œil de l’immigration pour fuir le danger omniprésent et retrouver leur famille. Un appel au respect des droits des femmes du monde entier doit donc être lancé et entendu sans délai.

Une femme est un océan de bonheur de tendresse dans lequel l’âme meurtrie trouve repos et consolation.

Il faut à ce monde malade et en guerre plus de femmes qui s’occupent des affaires de l’État. Elles ont le don de la compréhension et du pardon et règleraient les conflits autour d’un bon repas en faisant la part des choses. Habiles diplomates, elles auraient recours aux armes qu’en cas d’extrême urgence et de menace territoriale réelle. Mères de l’humanité, elles auraient une pensée bienveillante pour chacun de leurs enfants appelés pays, nations ou royaumes et quelques soit leur position géographique.

Habituées à distribuer des douceurs, elles veilleraient à ce que tout un chacun reçoive une part du gâteau et châtieraient publiquement ceux qui manifesteraient cette tendance naturelle de tout s’approprier au grand dam de ses sœurs frères les humains.

Philosophe, mieux que de l’orthographe, de règles de grammaire, elles utiliseraient un système éducatif adapté à la nouvelle réalité humaine pour effectuer des réformes dans la mentalité de l’homme dont certains se sont transformés, d’abord en bourreaux des cœurs puis en bourreaux tout simplement. Elles se donneraient jusqu’au 8 mars prochain pour redéfinir le rôle de la belle famille et faire taire une fois pour toutes ces querelles héritées du patriarcat, cette étrange ancienne façon de penser. D’agir.

Femmes du monde entier, vous qui supportez sur vos épaules le poids de tant de méchancetés, on compte sur vous pour que les enfants sourissent à nouveau, que leur monde soit protégé de tous ceux qui font, supportent la guerre. En réalité, ils sont tous à leur manière, des artisans de la misère humaine.

ID Canada / ISSN 2563-818X (En ligne) – ISSN 2563-8181 (Imprimé)