DOIT PARTIR CET APRÈS-MIDI
- Johnson vs Arbentz. Un duel fratricide
- Par Jean Willer Marius
Et ils dirent entre eux: «Ne la déchirons pas, mais tirons au sort, à qui elle sera». «Cela arriva afin que s’accomplît cette parole de l’Écriture: ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique». Voilà ce que firent les soldats.
La tunique du Christ ne devrait pas être déchirée sur l’autel des ambitions.
Tout a commencé, quand pour des intérêts mitigés, Caïn frappa son frère Abel et le tua. Depuis lors, la saga de la division ne cesse de miner le croyant. Joseph a été un fils aimé de son père, mais ce fils aimé du Père était haï de ses frères qui, ne pouvant le tuer, l’avaient vendu pour devenir esclave, mais l’Éternel a changé le mal en bien.
Pasteur Johnson ou Dr Johnson comme il se plaît à s’appeler dans ses moments de folies, a été chassé de l’église adventiste pour avoir décidé d’organiser, en juillet entrant, une retraite spirituelle qui va rassembler pas moins de 700 personnes. Là où le chrétien verrait une occasion favorable, se la prêcher en partage, cet évangile du salut, cet administrateur qui veille beaucoup plus sur nos dîmes (finances) que sur nos âmes, il a vu un pactole. Sommé d’annuler le programme ou d’acheminer le dividende vers qui de droit, Pasteur Johnson leur a-t-il opposé un refus catégorique. Pour ce grave péché semblable à celui commis par l’âne dans “les animaux malades de la peste“ de Jean de La Fontaine, le pasteur affichant une aura hors du commun a été rendu responsable de tous les péchés des fils d’Israël. Et même on ne le reconnait plus le droit d’être chrétien. Hérésie ! Comme quoi le droit de piller le peuple jusqu’au dernier denier est un droit divin au service de l’Administration de l’Église adventiste.
Pour mieux faire comprendre à Johnson et suppôts, la gravité de leur mal, consistant à tenir une plateforme où pas moins de 10 000 âmes se ressourcent hebdomadairement, l’église adventiste lance son fer de lance : Pasteur Arbentz, intellectuel de belle eau, valeur indiscutable qui aurait pu également briller dans une carrière d’avocat, des causes perdues.
Lors de sa dernière sortie en date du 10 juin en cours, Pasteur Arbentz (après Dieu) s’érige en bishop, menaçant quiconque fréquente le réputé pestiféré païen, l’apostasié Johnson/Malory (sans le nommer), de leur retirer leur permis de membre de son Église, pas celle de Dieu. Que sommes-nous devenus?
Cette plume que vous lisez aussi en d’autres circonstances se situe dans la délicate position de connaître les deux antagonistes, pour les avoir fréquentés, travailler avec eux à la vigne du Maître et peut témoigner de leur attachement sans borne au Seigneur. C’est sûrement un malin qui a fait cela.
Le problème c’est que le mercantilisme s’est invité à l’église où tout est devenu marchandise. À chaque sabbat, on compte les profits qui vont être déposés dans les banques païennes pour financer des actions antichrétiennes, malheur, à un pasteur qui n’aura pas atteint son quota de recette, il se verra dans l’obligation de convoquer le pauvre peuple naïf pour venir apporter une offrande de paix au Seigneur, comprenez, à leur maître blanc comme neige.
Ce scandale de trop, ce scandale de plus au nom du dieu argent parmi les plus grandes églises de l’œuvre adventiste aux États-Unis témoigne de ce haut niveau de paganisme qui accable l’Église d’aujourd’hui. Pas étonnant que les miracles se fassent rares, que les prédications manquent de puissance et que les conversions s’inscrivent aux abonnés absents, car Jésus l’a dit, nul ne peut servir deux Maîtres à la fois.
Ces deux frères devraient s’aimer, pourtant ils se détestent et se traitent à coups d’invectives répétées, réciproques, pernicieuses : qui dira le contraire ? J’espère que la prochaine fois qu’ils vont partir au temple pour déposer ‘leur offrande’, ils vont la laisser, aller se réconcilier, après et seulement après ils pourront se présenter au Dieu d’amour.
Je vous laisse un seul commandement, le plus grand de tous : AIMEZ-VOUS!
ID Canada / ISSN 2563-818X (En ligne) – ISSN 2563-8181 (Imprimé)