Février, mois de l’histoire des noirs vous dites? par Jean Willer Marius

Février, mois de l’histoire des noirs vous dites?

  • par Jean Willer Marius

Pourquoi le Noir doit avoir un mois pour raconter son histoire alors que l’année en compte douze ? Un douzième de l’année paraît dérisoire pour esquisser ce magnifique portrait après des forfaits de toute sorte que cette race a connus. Un mois ne suffit pas pour expliquer à la génération présente le vrai visage des donneurs de leçons d’aujourd’hui, cela prendrait de préférence une éternité pour rappeler à tous de quoi l’Humain est capable lorsque l’intérêt s’impose comme motivation. Une vérité occultée à dessein serait que quand le monde va mal, l’Homme noir agonise.

Février 2023 s’ouvre en effet sur fond de guerres, de grèves, ce qui prouve que le système mondial existant est défaillant, déshumanisant. L’éternel sceptique dirait que ce n’est pas nouveau, avec la différence que les riches ne savaient pas manifester contre la précarité et la faim.

Il y a certes des niveaux de pauvreté qui ne sont pas per

mis en Europe et en Amérique du Nord pour la grande majorité qui accepte le sacrifice de braver les affres d’une météo suicidaire pour pouvoir rester au chaud avec un frigo bien rempli. Le paresseux exulte quand de nos jours, travailler ne semble plus garantir la survie du citoyen lambda où qu’il soit qui crache sur le macadam, une colère d’intensité croissante à mesure que le politique continue de se prendre pour Dieu en se taillant la part du lion dans tout même dans les sous-sols africains.

On connait qu’un système touche à sa fin quand pour toute réponse à de légitimes revendications populaires, le politique offre une fin de non-recevoir : ceci n’est pas négociable et plus subtilement il veut dire : nos soldats sont là pour les réprimer. La force réelle est celle qui est détenue par le peuple, il n’est que d’attendre.

Le niveau de putréfaction est tellement avancé que même le pape s’en mêle disant tout

haut ce que des millions d’Africains et Haïtiens pensent et disent tous les jours, mais à quoi servent la mort ou les propos d’un Africain dans l’état actuel des choses?

Il serait naïf de croire que le Noir peut être à l’honneur quand l’horizon de son avenir et celui de sa progéniture sont voilés par des nuages opaques. Quand on met un barème sur son salaire ou que les avenues qui conduisent à son succès sont vaillamment défendues par des agents dressés pour le prendre pour cible.

L’Homme noir ne sera pas mis à l’honneur tant que les lois restent inchangées, que les expressions de la langue française sont naturellement racistes ou qu’à compétence égale, le professionnel noir est refoulé sur la seule base de sa couleur de peau.

ID Canada / ISSN 2563-818X (En ligne) – ISSN 2563-8181 (Imprimé)