RELATIONS INTERNATIONALES DIRECTES
- Disparition et Renaissance du Diplomatique
- par Jehovah-Gérard Kennedy Alcius PhD
- «fluide magnétique universel»
Nous vivons depuis six ans, plus spécifiquement au Canada, la démolition du diplomatique par le césarisme de Justin Trudeau qui s’oppose en politique à l’expertise, au profit de son contrôle exclusif du processus démocratique dont les compétences partagées après avoir étudié en RI. À la Conférence des ambassadeurs en août 2019 à Paris, Emmanuel Macron en a fait de même, idem, Trump & Bolsonaro, déchus. Accueillons ici le bref édifiant de l’analyse de Dr JG Kennedy Alcius.
Dans un article précédent, nous avons montré l’élasticité presque infinie du Diplomatique – nous avons démontré jusqu’à quel point l’Être du Diplomatique savait s’assimiler une part importante des liens relationnels pouvant se tisser entre États, pays, nations, complexes institutionnels, organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, etc. Cela demeure absolument vrai dans l’ordre général du Principe Immanent de Réalité qu’a engendré la modernité occidentale – principe de réalité séculier qui s’est peu à peu imposé, et ce, de manière écrasante, sur toute la surface du globe. Il n’existe de fait plus beaucoup de peuples et de cultures qui échappent au principe séculier de réalité se déployant de manière irrésistible sur les cinq continents.
Si en interprétant cet extrait pris dans le contexte de l’intégral publié, en fonction du pays et du type de l’État qui est adopté dans ce pays, le lecteur intéressé arrive à se réviser sur la nature du vote accordé à ses dirigeants politiques, il verra son portrait d’acteur ou de dominé.
Toutefois et en quelque sorte se superposant de plus en plus au principe immanent de réalité (principe de réalité politique, économique, sociologique, psychologique, etc.) … a graduellement émergé dans les zones les plus immergées de la postmodernité occidentale une sorte de Principe Super Séculier d’Hyper Réalité mondiale. Or ce nouveau principe de réalité – super séculier hyper réel, ne relève plus des mêmes fondations que l’ancien principe séculier de réalité, ne répond pas des mêmes dynamiques, ne s’aligne pas sur les mêmes principes et ne s’organise pas autour des mêmes axiomes et postulats.
Ici au Canada, en quoi cela a-t-il changé, pour aller où?
En outre et si nous réfléchissions ici sur les capacités et les potentialités que devra s’agréger le Diplomatique de demain s’il espère retrouver une puissance probante d’intervention sure, d’absorption et d’assimilation du monde politique environnant, on ne peut passer sous silence le fait que le Diplomatique affaibli et agonisant d’aujourd’hui risque davantage de s’inscrire dans un champ stratégique beaucoup moins édifiant, positif et idéalisé que ce qui serait souhaitable.
Question logique: pourquoi alors étudier la diplomatie?
Il n’est donc pas surprenant de voir une gamme assez variée de régimes politiques se réclamer du droit international afin de justifier leurs actions, leurs décisions ou encore leurs interventions sur la scène internationale, se retrancher derrière de nobles apparences afin de conférer droiture et légitimité à des actions ou encore des états de fait qui ne possèdent nullement les qualités éthiques et politiques que l’on veut bien leur prêter. On a ainsi pu voir la Russie fonder son référendum en Crimée en s’appuyant sur les principes reconnus du droit international. Mais ce ne sont pas que les méchants (Russie) qui utilisent le droit international afin de se cacher derrière cette façade d’apparence si irréprochable que constitue le droit international. On a vu la France et l’Angleterre se porter un appui mutuel et se battre avec ferveur sur toutes les plateformes officielles afin de s’assurer le respect inconditionnel de la Convention des droits de la mer (Convention qui fait évidemment partie du droit international) par tous les pays et toutes les instances internationales (ONU). On se souvient même de l’appui inconditionnel de François Mitterrand à l’Angleterre et à la Dame de fer dans le conflit qui opposait le Royaume-Uni à l’Argentine relativement aux Iles Malouines (Falkland Island) la France a d’autant plus soutenue l’Angleterre que les deux pays possèdent de gigantesques territoires et domaines marins correspondant dans les deux cas à plusieurs fois la superficie de leur territoire respectif (avec toutes les ressources naturelles et les zones d’exploitation exclusive que cela représente).
Se camoufler derrière le droit international afin d’asseoir politiquement un état de fait historique hérité de la colonisation et qui sans cet artifice institutionnel/constitutionnel trouverait difficilement des justifications crédibles.
Voyons comment l’auteur va conclure après ce constat qui nous conduit tout droit à des décisions politiques de citoyens en matière du devoir et de l’exercice de notre vote qui accorde un droit fondamental, loin de nos valeurs, ou corroborant une décadence de la société dite démocratique pluraliste
Se camoufler derrière le droit international est une stratégie qui repose la plupart du temps sur la lâcheté et la sur volonté ignoble de conserver sa force acquise et ses privilèges hérités, mais ce peut être une stratégie payante puisqu’elle se monnaye à peu de frais et se sert de l’immense prestige de la Raison Légale et du Droit Universel afin de dissimuler ses appétits les plus vils, ses penchants les plus destructeurs, ses intérêts les plus roturiers, sa volonté de puissance la plus régressive.
Cette liste n’est pas exhaustive – sans oublier que ces archétypes ou «idéal-type» ne se retrouvent jamais à l’état pur dans la réalité. Principe Super Séculier d’Hyper Réalité qui n’aura de cesse de produire des synthèses diplomatiques originales et inédites …
le document intégral est disponible sur: jehovah-gerardkennedyalcius.ca
ID Canada / ISSN 2563-818X (En ligne) – ISSN 2563-8181 (Imprimé)