UKRAINE, OU LES MARCHANDS DE GUERRES POUR LA PAIX !
- Par Garaudy Laguerre.
À ceux qui se lamentent de la perte en vies humaines en Ukraine et croient aux larmes de crocodile des porte-paroles occidentaux, prenez une pause. À travers l’histoire, il y a toujours eu des guerres, y compris dans notre histoire récente: Irak, Lybie, Soudan, Syrie !
Il y a eu celles de basse intensité soldées par une invasion, surtout contre les pays les plus faibles, en particulier ceux du sud; et celles de conflits ouverts et déclarés, entre les pays du nord, particulièrement en Europe, avec une histoire parsemée de guerres de religions, et autres guerres expansionnistes, commerciales et géopolitiques.
La guerre a toujours été accompagnée de son escorte de cercueils, de défigurés, d’handicapés, de souffrances et de décès; scènes horribles faisant partie intégrante de l’histoire de l’humanité. Mais, c’est la nature de la guerre.
Ne seraient-ce pas les intérêts qu’elle poursuit, sa légitimité et sa justesse qui devraient déterminer notre neutralité, notre sympathie ou notre condamnation ?
Le décès d’innocents est toujours pénible et regrettable; néanmoins, il y a eu rarement de guerres sans dommages collatéraux, souvent inévitables.
Il n’est pas honnête, pour les officiels et médias occidentaux, de présenter les conflits européens, ou russo/ukrainien , comme étant les seules instances où des pertes en vies humaines seraient déplorables; Nous sommes censés accepter les conflits en Europe comme étant une question morale de vie et de mort pour toute l’humanité qui met en péril l’avenir du monde. Tel qu’on l’a vu, après les deux premières guerres mondiales, le monde s’en était remis, et s’en remettra sans doute après le présent conflit, quelqu’en soit l’issue. Ce discours moraliste d’appui à la démocratie, de dénonciations de la mort d’innocents et du totalitarisme russe qui fait la une de la grande presse américaine, n’est que manipulation.
Cette manipulation idéologique des pays occidentaux est encore plus porteuse à présent, vu la crainte de l’utilisation potentielle d’armes nucléaires dans ces conflits. Beaucoup d’âmes faibles, peureuses, bien qu’honnêtes, basculent ainsi dans leur camp, pour condamner à tort et à travers , sans se questionner sur la légitimité de l’action des uns et des autres, dans un conflit que les occidentaux ont eux-mêmes attisé, par leurs provocations constantes, à vouloir intégrer les pays limitrophes, dans une alliance militaire (OTAN) sous le leadership des Américains, contrairement aux promesses faites aux russes, pour garantir l’unification des deux Allemagnes en 1989. Imaginez un scenario similaire, où le Canada entrerait dans une alliance militaire sous le leadership de la Russie?
Il y a un côté discriminatoire et condescendant dans la manipulation idéologique occidentale de ce discours moralisateur, comme si seuls les États-Unis devaient décider qui doit souffrir et quand. Pour l’instant, ils ont décidé que l’Ukraine devrait être exempte, en ce temps de paix relatif, des souffrances liées aux conséquences de la guerre, si ce n’est entre leurs mains propres. En 1999, Bill Clinton avait promis de mener une campagne de bombardement sans relâche contre la Yougoslavie, tant que Slobodan Milosevic n’accepterait pas la solution et les résultats souhaités par l’OTAN et les Américains, avec l’appui des Nations-Unies. La même détermination, avec une coalition des mêmes acteurs, s’était manifestée, lors des frappes contre l’Irak. La Turquie avait même été menacée d’être accusée de supporter le terrorisme et d’être bombardée et réduite à l’âge de la pierre, si elle n’acceptait pas le survol de son espace aérien par les forces alliées. Ce sont ces mêmes instances qui se posent aujourd’hui en juges de guerre légitime et de méthode de combat appropriée.
Même les plus conscients parmi les analystes qui voient clairement à travers cette manipulation, prennent le soin protocolaire d’exprimer leurs sympathies au peuple ukrainien. Protocole qui a été souvent négligé, quand il s’agissait d’Irakiens, de Palestiniens, de Syriens, de Soudanais, de Lybiens et d’Africains en général.
Une guerre reste une guerre, avec ses conséquences et ses victimes. les États-Unis et leurs alliés le savent pour avoir fait la guerre à tant de peuples, souvent inoffensifs, (pacifiques ? démunis ? dépourvus de capacités militaires ?) et uniquement sur la base de propagandes mensongères. On se demande encore où sont cachées les armes de destruction massive de l’Irak.
Donc notre sympathie, bien à propos pour les Ukrainiens qui se sont faits les alliés des puissances de l’OTAN, serait hypocrite et dénuée de toute sincérité humanitaire, si on ne l’avait pas également exprimée à l’endroit des Irakiens, des Palestiniens, des Soudanais et des Lybiens.
En fait, nous faisons tous de la politique et choisissons notre camp, consciemment ou non, sous le prétexte de nous soucier de pertes en vies humaines.
Selon Clausewitz, la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. Des moyens violents, certes… Cette perspective n’échappe guère à ce à quoi nous assistons dans le conflit de l’Ouest contre la Russie, à travers l’OTAN, conflit dans lequel les Ukrainiens, faute de leadership avisé font les frais.
Les intérêts géopolitiques et économiques qui ont conduit les États-Unis à attaquer l’Irak, ou la France et ses alliés à détruire la Lybie, sont les mêmes qui ont conduit la Russie à attaquer l’Ukraine. Donc, si on veut sympathiser avec l’Ukraine sur une base humanitaire, il aurait fallu commencer par exprimer cette même sympathie à ces autres peuples et par admettre que ni les États-Unis ni la France ni leurs alliés n’ont droit à la parole, quand il s’agit d’intervention armée, de souffrance d’un peuple ou d’agression militaire, justifiée ou pas.
Ça c’était sur le principe… Si nous regardons de plus près, il faut reconnaître que les arrangements géopolitiques après l’effondrement de l’URSS dans les années 90 ne conviennent plus à la nouvelle Russe, qui s’étant refait une santé militaire et financière, est en mesure de faire face aux visées expansionnistes de l’OTAN et de l’Occident qui n’ont respecté aucun de leurs engagements post 90, sur la limite territoriale de l’OTAN et la
neutralité militaire de certains territoires voisins. La Russie a annoncé les couleurs depuis 2014, quand elle a annexé la Crimée, source de beaucoup de protestations occidentales, mais sans réaction concrète qui pourrait faire reculer l’initiative Russe… La Russie a procédé à reconnaître des territoires rebelles, notamment l’Ossétie et la Transnistrie, et plus récemment, les deux territoires Donetsk et Lougansk, dans le Donbass, comme étant indépendants de l’Ukraine, stratégie que les Occidentaux avaient eux-mêmes utilisé au Soudan et en Lybie, avant de dévoiler leurs vrais objectifs et de mettre en œuvre leur plan.
Encore une fois, les États-Unis et l’OTAN ont juste consenti à cette nouvelle situation et se sont lamentés avec l’Ukraine pour déplorer les actions russes. L’Ukraine aurait dû comprendre dès lors, qu’elle devrait négocier sa propre survie, peut-être à la Finlande, et tenir compte de ses intérêts nationaux et de son peuple, au lieu de rejoindre les Américains dans une campagne sans conséquences servant à ternir l’image de Poutine. Quand on est puissant, on se fout de ce que les autres pensent de vous.
La stratégie américaine, depuis l’après deuxième guerre mondiale a été de s’assurer que si une guerre éclatait, surtout nucléaire, que cela se jouerait principalement sur le théâtre européen, comme cela a été le cas pendant les deux premières guerres mondiales.
Avec la course aux armes nucléaires de longue portée, telles que les missiles de croisière, IBM et autres, au début des années 80, les Américains avaient réalisé, qu’avec le développement des missiles antibalistiques, qu’il leur fallait une autre stratégie pour assurer leur survie, dans l’éventualité d’un conflit nucléaire. Donc, sous l’administration de Reagan, ils avaient décidé de réviser leur stratégie de frappe nucléaire préventive et avaient investi lourdement dans ce qu’ils appelèrent le programme Star-Wars (la guerre des étoiles), système de défense nucléaire qui consistait à intercepter les missiles offensives de l’ennemi en plein air, en pleine course, dans l’atmosphère.
Les Russes avaient réalisé le danger d’un tel système pour leur survie et leur sécurité, mais avec l’effondrement de l’Union, ils ont dû se concentrer sur leur sauvetage national, faire redémarrer leur économie, consolider tout ce qui leur était déjà acquis et sauver tout ce qui pouvait être sauvé.
Pourtant, les Russes avaient également compris que la stratégie de Star Wars des Américains ne pouvait réussir que dans l’éventualité d’un “first strike”, une première frappe nucléaire surprise, qui détruirait en tout ou en partie, les trois “C” (Commande, Contrôle et Communication) de l’adversaire.
Dans le cadre d’un « first strike », qui rendrait l’adversaire désorienté, les structures de Commandements interrompues, le Contrôle pour faire passer des ordres inefficaces et le système de Communication inopérant. À ce moment-là, la réponse russe aurait été au mieux minable et inefficiente. Les quelques missiles de ripostes pourraient être facilement repérées et détruites en plein vol. Ainsi, le premier corollaire indispensable à cette stratégie, serait que les missiles offensives américaines de « first strike » en direction de la Russie, parcourent une courte distance pour être effectives et avoir l’effet de surprise recherché. Donc, une attaque à partir du territoire européen est une condition importante, de réussite, d’où la fabrication de missiles à portée limitée placés sur le sol européen ; et la riposte immédiate russe, serait naturellement contre des forces de l’OTAN, encore sur le territoire européen. La population allemande avait bien compris cette stratégie, et de ce fait avait manifesté en masse dans les années 80, quand les États-Unis devaient placer des têtes nucléaires, a portée limitée (Short-range missiles) sur le sol allemand, dans le cadre de leur stratégie de risques partagés. « Shared Risk Strategy »
Le deuxième corollaire nécessaire à cette stratégie, est la nécessité de l’OTAN de se rapprocher le plus possible des frontières russes car, dans l’éventualité d’une telle stratégie d’attaque, il faudrait prendre le contrôle des sites nucléaires Russes non détruits sur leur territoire, afin d’éviter que le chaos occasionné par le First Strike et la destruction des 3 Cs, ne devienne complètement anarchique et n’expose toute l’Europe et d’autres
territoires à des frappes nucléaires désordonnées. D’où la nécessité encore une fois pour l’OTAN de placer des installations militaires et des troupes le plus près possible des frontières russes. Il y a même des rumeurs qui font croire que l’OTAN aurait déjà un petit stockage d’arsenal nucléaire en Ukraine. Ce qu’il faut retenir dans la stratégie militaire américaine, c’est que 1- qu’il s’agisse de frappe préventive « preventive strike » ou de première frappe initiale, « First Strike », ils veulent avoir l’initiative d’une éventuelle guerre. 2- L’Europe doit en être le théâtre principal et en faire les frais.
La Russie, consciente de cette stratégie s’est pendant ces 20 dernières années, concentrée sur le développement de son arsenal militaire. Elle possède à présent de nouvelles têtes nucléaires stratégiques, dépassant de loin la capacité de celles déclarées dans les accords the START, signés avec l’occident. À cela se rajoutent des engins hypersoniques qui peuvent atteindre n’importe quelle partie du monde armes qui ne sont pas encore dévoilées, selon certains rapports. Un statut qui la place en tête de ligne dans la course aux armements et du même coup, rend les stratégies américaines et une bonne partie de leur arsenal militaire relativement désuète, pour l’instant.
Il y a moins d’un an, la Russie avait révélé á toutes les institutions militaires et le public en général ses capacités militaires, vraisemblablement supérieures à toutes les forces militaires de l’OTAN confondues.
Tout en utilisant son soft power pour se faire des alliés en Afrique, en Inde et en Asie (technologie contre partage de ressources), la Russie s’est alors lentement repositionnée sur l’échiquier géopolitique et économique comme une force à être reconnue, tout en soignant sa relation avec la Chine continentale, un partenaire commercial important, qu’elle estime être un des futurs pôles d’influence internationale.
Forte de sa puissance militaire, la Russie est maintenant prête à se déployer, pour atteindre ses objectifs, sur le court et le moyen termes.
Dans le court terme, la Russie veut envoyer un message au monde entier que le monde n’est plus un monde unipolaire, et que la période de la Pax-Americana, où les Américains faisaient comme bon leur semblait, est révolue, tout au moins, dans sa partie du monde; et même au-delà, comme on a pu le constater, avec le Venezuela qui n’est plus sous la menace immédiate des Américains, grâce aux porte-avions russes, qui avaient débarqué sur leur tarmac, juste avant l’invasion supposément-planifiée des Américains.
Les Russes veulent, sécuriser leurs frontières et au-delà de cette sécurité, ils entendent jouir des retombées économiques dûes à leur puissance, rang et pouvoir. Jouir des ressources et des bénéfices commerciaux de la zone Europe, avec laquelle ils souhaitent un rapprochement. Rapprochement expressément manifesté à maintes reprises par Putine, et ce, depuis le début de son premier mandat.
Dans le moyen terme, la Russie veut avoir le contrôle de l’Ukraine, préférablement par l’installation d’un gouvernement pro-russe, plutôt que par une occupation militaire, comme les États-Unis l’ont fait en Irak. Mais une occupation n’est pas hors de question si nécessaire, car l’enjeu ukrainien n’est pas seulement politique et militaire. l’Ukraine regorge de ressources minérales et autres, la plaçant entre le 1e et 10e rang mondial dans les catégories de ressources des plus importantes pour l’Europe et le reste du monde. Une partie de l’establishment américain, par le biais de Donald Trump, avait reconnu cela et décidé de manière pratique, de porter leur attention sur la grande Chine, l’Afrique, la Corée et l’Asie en général, tout en acceptant de partager l’Europe avec la Russie. Ces républicains voient cette stratégie comme relevant du réal politique et la plus porteuse qui éviterait une guerre, dont les conséquences seraient imprévisibles.
L'administration Biden, par contre, reste empêtrée dans les dispositifs du passé et le discours “démocratique” y relatif, bien que ce fut la stratégie des républicains à l’origine.
L’Europe, et particulièrement la France et l’Allemagne, savaient déjà qu’elles ne résisteraient pas une semaine à une offensive militaire russe. Voilà pourquoi elles sont encore sous la protection militaire américaine. Ni l’Allemagne, ni l’Angleterre ne pourraient affronter militairement à elles seules les Américains, voire actuellement les Russes ; et la France sait qu’en Europe, elle n’est qu’un partenaire junior, avec un arsenal militaire, bon
seulement pour l’Afrique, comme les diplômes qu’elle décerne aux ressortissants de certains pays de ce continent.
Maintenant, ils savent tous que les Américains ne pourront les protéger à moins qu’ils décident encore une fois, comme ce fut le cas pour les deux dernières guerres, d’en être les premières victimes. Spécialement, dans le cas d’une guerre limitée à l’Europe, elles seraient perdantes. Cette perspective inquiète les Français et les Allemands, plus que celle de ne pas avoir accès au gaz russe, dans le cadre du projet Nordsteam II. Au
contraire, l’investissement russe dans ce projet fait qu’il ne peut pas échouer. Un retrait de l’Allemagne dans cet accord équivaudrait à une déclaration de guerre ! Toute le l’Europe le sait. Seuls les Américains font semblant de ne pas comprendre, se focalisant sur leurs intérêts commerciaux propres et non ceux de l’Allemagne. Au contraire, handicapé, ce projet pourrait davantage précipiter l’Allemagne et la Russie dans un conflit ouvert qui pourrait se déverser sur le reste du continent européen. Dans les coulisses, les Allemands et les Français savent que, s’agissant de NordStream II et de l’importance du gaz russe pour l’Europe, il ne s’agit que de déclarations de principe conjoncturelle. Il n’en sera rien. Dans quelques semaines ou quelques mois, il se pourrait que ce soient des pays européens qui aident Poutine à consolider ses gains en Ukraine, pour assurer leur propre protection. Si Poutine poursuit ses visées européennes, on pourrait constater avant longtemps, un début de désintégration de l’Union européenne et un questionnement de la pertinence de l’OTAN. Dans la nouvelle conjoncture qui se dessine, les deux ne sont pas viables, sur le long terme.
Une partie de l’establishment américain en est bien conscient et voudrait avoir une attitude de laisser-faire et se replier sur lui-même, tel que l’ ont clairement exprimé certains républicains. L’autre partie voudrait éviter cela à tout prix et c’est bien ce qui constitue le dilemme de la présente administration américaine en Europe. Car, l’existence de l’OTAN confirme la pertinence militaire et économique américaine en Europe; et donne à la
logistique politico-militaire de l’après-guerre, un sens continu d’immédiate actualité, alors que nous sommes au préambule d’un changement de paradigme international qui pourrait même mettre en question la pertinence de l’ONU, si la Russie menaçait de se retirer.
Donc, il faut s’attendre à un remaniement de fond de l’ordre européen et de l’ordre mondial. Les déclarations de condamnation de Biden, ne sont que des déclarations de principe, du point de vue militaire, creuses pour l’instant. L’administration américaine sait certainement que si elle ne fait rien à propos de l’Ukraine, toute l’Europe pourrait leur glisser entre les doigts. Mais, qu’est-ce qu’ils peuvent faire ? Ce n’est qu’une question de temps de toute les façons, à moins qu’ils se résignent à aller en guerre, et ceci vraisemblablement, sans les Européens qui savent que Vladimir Poutine, n’est pas Hitler, comme voudraient le faire croire les Américains.
De cette perspective, il faudrait s’attendre à une éventuelle répartition du monde, des richesses, territoires et zones d’influence, entre les grandes et les super puissances, afin qu’elles trouvent une paix, à l’alternative d’une guerre potentiellement nucléaire. Le cas échéant, nulle ne serait à l’abri. Mêmes certains pays européens, la France incluse, seraient rendus colonisables.
Mais plus important, il faut s’attendre à ce que ce soient nous, les pays en voie de développement et l’Afrique en particulier, qui en paieront les pires conséquences. C’est une question sur laquelle, tout pays du Sud ou leader africain responsable, devraient se pencher. La plupart de ces pays européens et leurs populations sont collectivement racistes et anti-noirs, pour avoir participé à la traite négrière. Dans les moments de crises, ces préjugés vont s’accentuer et s’amplifier. Même en Europe de l’Est, par association. Les descendants des peuples autochtones, les pays d’Asie du sud-est, les Arabes et nous les Africains, en Afrique et dans la Caraïbe, notre sang et nos vies, vont être très sollicités.
Nous devons dès maintenant, voir comment, dans ce nouveau contexte international qui se dessine, prendre en main notre propre destin.
Il nous faut écarter cette peur de guerre nucléaire, ce n’est certainement pas l’importance de notre existence qui va les empêcher de la déclencher; les puissances nucléaires possèdent ces armes, pour protéger leurs intérêts, leurs territoires, leurs parts du marché international, et ultimement, leurs projets de société et modes de vie, basés en grande partie sur l’exploitation et la déshumanisation du reste du monde. Ils ne l’utiliseront que s’ils voient que leur mode de vie et leur survie seraient en péril. Poutine l’a dit lui-même, que les armes russes de destructions massives, sont des instruments de dissuasion, mais si le choix est de voir disparaitre la Russie ou de les utiliser pour faire disparaitre le monde, il les utilisera, car il ne conçoit pas le monde, sans l’existence de la Russie.
Il est temps que nous décidions de nous-mêmes comment nous concevons le monde et notre rôle dedans. Mais surtout, ce que nous sommes prêts à faire pour garantir notre existence et nous doter des moyens de le détruire, si nous aussi, nous devrions partir malgré nous..
L’Europe veut à tout prix, éviter un conflit international sur le continent qui mettrait encore une fois, leur population en péril. Par contre, nous, nos populations sont déjà en péril perpétuel sous leur règne, nous ne faisons qu’essayer de survivre dans leurs arènes. Les bombes nucléaires ne devraient pas nous handicaper, dans notre quête de liberté, de souveraineté, d’émancipation et de bien-être, il nous faut chercher des voies et
moyens pour nous en sortir, par nos propres forces, nous faire des alliés, comploter entre nous, pour réaliser nos propres capacités d’armement et de défense. L’Ukraine est prise dans un jeu d’influence macabre, pour s’être livrée aveuglément aux intérêts de l’Occident. Nous-autres Haïtiens et le continent Africain, concentrons-nous sur nos priorités pendant que les puissances armées de ce monde mènent leurs jeux macabres habituels pour
l'hégémonie. C’est peut-être pour nous l’occasion, pendant qu’ils sont occupés ailleurs, de trouver notre propre boussole, en commençant par nous défaire des <Conzé>, des proxys et des apatrides qui ont confisqué le pouvoir et l’État, au détriment de nos peuples. C’est ce qui constitue notre première tâche à réaliser. Par tous les moyens nécessaires !
- G.L.
ID Canada / ISSN 2563-818X (En ligne) – ISSN 2563-8181 (Imprimé)