Un premier mai qui perd tout son sens, par Jean Willer Marius

Haïti Renaitra !

  • Un premier mai qui perd tout son sens
  • Par Jean Willer Marius – Aspirant Ministre du Bonheur des Haïtiens.

L’ébauche d’un monde idéal présenterait un tableau aux couleurs variées de fleurs exhalant un parfum indiscernable. La faune et la flore respirant cette paix naturelle où la sécurité de tous est garantie par la clause de non-violence inscrite dans la conscience originelle.

Aucun ne travaillerait pour qu’un autre récolte le fruit de son labeur, il n’y aurait bien évidemment ni riches ni pauvres. Idyllique vous dites? Nous sommes deux…

La masse prolétarienne mondiale se réveille sur fond de frustration, preuve qu’on est loin du monde idéal rêvé créé. La revendication est commune, car inhérente à un état d’exploitation planifié. Meilleurs salaires, meilleures conditions de vie, retraite honorable, etc.

En Haïti, on est encore loin de revendiquer tout cela, car du travail, on n’en a pas.

Carburant avec cette grogne plurielle pluraliste, ce vaillant peuple lutte pour sa survie en livrant une guerre féroce contre les cruels mauvais voleurs de son bonheur. Il réclame le droit de vivre dans la dignité ainsi qu’il sied à l’espèce la plus ou moins avancée des bipèdes.

Cependant, le dirigeant, de pauvre qu’il fut hier encore, ne compte plus ses millions. La lutte du peuple pour réclamer le fonds petro caribe dilapidés, on le sait maintenant, par moult voisins, a généré pour la réprimer, des gangs armés fédérés par ‘les champions de la démocratie’. De ce pouvoir qui se voulait légitime par la provenance, ils en usent démesurément, tuant, kidnappant, violant, exécutant femmes et enfants quand les hommes devenaient rares, fatigués de mourir. Des voix se sont élevées pour que cesse l’indécente indifférence, mais on continue d’envoyer des armes de fabrication connue, et des munitions, sur cette terre jadis paisible qui a eu l’outrecuidance de voter en premier pour l’article (1) de la charte des droits et libertés oblitérée depuis : « Tout être humain a droit à la vie, ainsi qu’à la sûreté, à l’intégrité et à la liberté de sa personne ».

Ce premier mai donc, l’haïtien ne fête pas, il est occupé à pourchasser le petit voleur pendant que le grand voleur, véritable auteur de son malheur est libre de tout mouvement cohérent.

Son salut ne sera donc pas pour demain vu l’état actuel des choses.

  • Le combat continu…

ID Canada / ISSN 2563-818X (En ligne) – ISSN 2563-8181 (Imprimé)