SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini
Quand le maire avise du coup bas, aussi bas que la tentative de nettoyer autrement la crotte de cheval de pavé, un an à l’avance, sur le dos du cinéma, à la veille du 375ième, la métropole perd sa vocation. Il n’y a rien là de gestion économique ni de finances pour un dictateur de casser les barreaux de ce qu’il n’a construit. Les portiques de l’enfer, de Mad Max pour faire dans le cinéma, attendaient-ils le 40ième du FFM pour se fermer dans la plus horrible des mesquineries politiques ? Pire, quand des amis personnels du maire bénéficient de contrats lucratifs dénoncées par des colonnes d’oppositions et de l’opposition. Il tente tout simplement d’imposer ses amis à la tête du FFM ou le remplacer, pour dominer totalement la Place des Arts. L’écran se refuse le torchon du maire qui a atteint Québec-Libéral-Charbonneau.
La tâche d’huile va peser de tout son poids, va salir la réputation de l’industrie qui sera accusée de n’avoir su rien fait pour sauver un festival international, sous prétexte de corollaires avares de compétences pour ne rien livrer de plus rentable. Montréal va payer le prix car cela expose la mauvaise qualité de relations de la cité qui croyait-on pouvait assurer une permanence. Des journalistes sont-ils complices, partisans du maire, assassinat médiatique ?
C’est donc à la grenade que le maire veut faire exploser le cinéma ici à Montréal, comme il le faisait au marteau-piqueur avec les boîtes de Poste Canada. Comme il le faisait en déversant l’eau souillée dans le Fleuve Saint-Laurent, bafouant les compétences fédérales. Comme il voulait en opportuniste politique scabreux, chasser les carrosses du Vieux-Montréal. La rumeur politique s’est-elle ainsi avérée quand elle exposa que le candidat voulait être chef, seul chef, de crainte de ne se voir en limousine ministérielle au fédéral ou second plan ?
C’est donc une honte pour l’organisation du 375ième de Montréal que de voir un événement si important pour l’économie et pour la réputation, fondre comme du beurre au soleil quand ce serait une occasion d’investir en publicité préparatoire rentable.
L’industrie médiatique perd un marché annuel important en ne dénonçant cette manipulation. Car le spectacle lamentable ne sert non plus à la presse ni à la culture. On est rentré dans une nouvelle ère de manipulation politique libérale grave, comme à l’époque des commandites. Pire, Trudeau ne s’intéresse à se faire défenseur pour cet important besoin de la culture dans un moment si crucial tandis qu’il va se balader ailleurs pour s’assurer son type de vote.
Les Invasions barbares feraient un beau titre pour accueillir ce slam grossier imposé par l’ego corrosif et dégonflé du maire. Il sera trop tard plus tard quand la complicité lui propose le micro même pour des affaires de culottes de chiens pitbull tandis que les compétences sont ailleurs et les expertises aussi. Un jour ce sera Mel’s qui comprendra le besoin de s’en débarrasser d’une politicaillerie mais ça aura déjà coûté trop cher à la cité. Des Chinois pénalisés du voyage sans événement, Bollywood grand perdant pour ce commerce grandissant à Montréal. La lutte pour la notion de liberté dans les films, perdante. Les jeunes acteurs noirs qui se battent pour émerger perdants. Le film maghrébin perdant. Nollywood perdant tandis que des Africains ont investi du temps dans la campagne du maire. Les Haïtiens perdants quand ce maire se dit un maire haïtien dans Montréal pour manipuler même à Montréal-Nord. Losique a peut-être des comptes à rendre mais il ne serait le seul coupable depuis 40 ans. Il y aura un coût politique. La caméra assurera le suivi des connexions amicales de l’ex maire démissionnaire accusé d’agression sur mineure de moins de 16 ans, parmi les photos de cette amitié commune.
Merci d’y croire !