Insécurité alimentaire, comment les entreprises privées et les OIM œuvrent ensemble pour y lutter ?

Insécurité alimentaire, comment les entreprises privées et les OIM œuvrent ensemble pour y lutter ?

Chers lecteurs, mon nom est Jérémy Megevand et j’ai été engagé comme stagiaire chez Compass Group avec un objectif précis ; celui de montrer comment les grandes entreprises comme Compass Group (leader mondial de la restauration collective) et de grandes entités comme l’ONU arrivent à œuvrer pour combattre l’insécurité alimentaire.


Tous d’abord qu’est-ce que signifie l’insécurité alimentaire à mes yeux ?

Pour moi, l’insécurité alimentaire désigne le risque que la nourriture pourrait venir à manquer d’ici peu et nous allons voir pourquoi.

Après diverses recherches sur les sites de l’ONU j’ai vite compris que la majeure menace de la famine dans le monde était le réchauffement climatique. Effectivement, nous savons qu’en 2019, près d‘une personne sur neuf a souffert de sous-alimentation, soit 690 million de personnes.

Si on ajoute la hausse de 2°c, en 2030 l’Afrique subsaharienne perdrait 20 % des ses rendements agricoles ce qui serait catastrophique pour les populations concernées, et si cela venait à se produire dans ce cas le nombre de personnes en situation de sous-alimentation augmenterait de façon considérable.

Mais alors, comment luttent des entreprises comme Compass Group et les programmes de l’ONU pour éviter le pire ?

Concernant l’ONU et ses différents programmes, la priorité est donc de ralentir le réchauffement climatique en réduisant le plus possible la surconsommation et le gaspillage alimentaire,  ainsi  qu’en étendant ses actions en faveur du développement durable. Elle a donc mis en place les célèbres Sustainable Development Goals (SDG’s) qui sont les principaux objectifs de développement durable. L’ONU considère qu’il est impératif de faire prendre conscience de l’importance de ces enjeux aux gouvernements et aux grandes entreprises du monde entier.

Quant à la société Compass, elle a entièrement conscience de l’importance de ses enjeux. C’est pour cela qu’elle a rejoint le World Business Council for Sustainable Development et le réseau Eaternity qui a pour but d’accélérer un avenir alimentaire durable. Elle s’engage donc a respecter plusieurs de ces SDG’s comme celui de la « faim zéro » ou même celui de « Prévenir et réduire la pollution marine » .

Étant une entreprise également connue pour son action envers le climat et l’égalité Homme-Femme, pour elle, ce n’est pas un problème d’agir puisque chaque année Compass sert plus de 5.5 milliards de repas dans ses restaurants du monde entier. Avec un tel nombre de repas servis on peut se douter qu’une partie des repas préparés finit à la poubelle et nous savons que le gaspillage alimentaire est non seulement source de pollution mais qu’il concerne également 1/3 de la nourriture produite globalement en une année. Compass Group essaye, en outre, de réduire le plus possible les déchets liés aux emballages qui sont eux aussi un véritable fléau pour le climat et notre environnement.  Le Groupe Compass a donc fait plusieurs partenariats avec des entreprises comme reCircle qui proposent des emballages et couverts faits à partir de matériaux recyclés ; leur point fort est qu’ils sont réutilisables.

Un autre problème qui menace à la fois la santé et le climat concerne le transport de marchandises. En se penchant sur le cas des avions, on peut remarquer qu’ils rejettent énormément de gaz à effet de serre et que ces gaz sont la principale cause du réchauffement climatique. La Chine est le plus grand importateur/exportateur de nourriture dans le monde, par exemple, en 2020 le pays a importé 11,13 million de tonnes de maïs. La Chine n’est pas le seul pays à importer et exporter autant de marchandises et c’est pour cela que le problème est très sérieux. Concernant ceci, il n’y a pas beaucoup de solutions en raison de l’importance du trafic aérien, cependant il est toujours possible de favoriser l’agriculture à échelle locale, cela permettrait par la même occasion d’éviter la surutilisation de pesticides durant le transport de marchandises et cela pourrait même préserver la santé du consommateur. C’est aussi ce que fait Compass Group, notamment en Suisse, à travers son programme Swissness qui a pour le but de promouvoir les producteurs locaux et de leur offrir l’opportunité de faire partie de la chaîne de distribution de Compass Group qui garantit la traçabilité et la sécurité alimentaire sans faille pour ses consommateurs finaux.

La grande entreprise à aussi intégré un principe de livraison groupée qui consiste à, comme son nom l’indique, regrouper les commandes au sein d’un même camion pour éviter des livraisons séparées  et, par conséquent, limiter les émissions à effet de serre. Sans oublier que Compass a spécialement créé des repas « Climate-friendly » : des repas à empreinte carbone réduite par rapport à d’autres repas traditionnels qui ont pour but de limiter au maximum l’emprunte carbone et ce grâce à l’aide de l’entreprise Eaternity. Par ailleurs, les repas sensibilisent aussi les clients aux bienfaits de l’écologie.

Si jusque là vous pensiez que le réchauffement climatique était le seul problème de la famine dans le monde dans ce cas laissez-moi vous montrer que de nombreux autres problèmes menacent la sécurité alimentaire dans le monde, en commençant par les catastrophes naturelles.

Quand nous pensons aux catastrophes naturelles, la première chose qui nous vient à l’esprit ce sont les pertes humaines et matérielles. En effet, ces véritables fléaux sont amplement capables de détruire des régions agricoles entières, ce qui est problématique pour les récoltes dans le monde car d’un côté, les OIM agissent pour produire à l’échelle locale mais de l’autre dans certaines régions du monde cela relève presque de mission impossible.

Selon le journal Baromètre de la faim 2015, une agriculture plus résiliente qui ferait face aux catastrophes naturelles serait possible. En effet, ce principe d’agriculture plus résiliente est plus qu’envisageable en raison de sa facilité de mise en place. Cette agriculture d’un nouveau genre a pour but de regrouper une diversité de plantes au sein de la même plantation, ce qui permettrait de pouvoir cultiver au gré des saisons. Le deuxième point fort de cette agriculture est de laisser les plantes s’apporter une solidité entre elles. Lorsque ce nouveau genre d’agriculture n’est pas possible dans le territoire en raison du climat qui y règne ou de la superficie du territoire, dans ce cas les organisations internationales devraient appuyer les gouvernements locaux qui eux feraient en sorte de favoriser le transport de ces marchandises par la voie maritime ou terrestre plutôt que la voie aérienne.

Quant à la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, celle-ci tente de mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité et à la désertification en favorisant l’aquaculture et l’agriculture résiliente. Concernant la solidification de la biodiversité , il serait préférable de favoriser le reboisement et la gestion des eaux. L’ensemble de ces actions favoriseraient donc l’agriculture résiliente et la protection des ressources.

Un dernier grand problème, qui n’est pas du ressort des grandes entreprises privées, est de pouvoir préserver la paix dans le monde et de régler les conflits déjà en cours. Ce problème n’a pas l’air d’avoir de lien direct avec le réchauffement climatique, hélas pourtant si. Dans le futur, si le réchauffement climatique vient à dévaster de grandes surfaces de productions agricoles comme en Afrique ou en Asie orientale et que la nourriture venait à manquer, alors des conflits nationaux et internationaux pourraient apparaître et cela amenuiserait la qualité de vie et la chance de survie des populations. L’ONU est de plus en plus souvent appelée à coordonner les opérations militaires. L’organisation  des Nations-Unies se charge aussi de la mission de consolidation et de maintient  de la paix à travers avec l’aide de ses différents services, l’ONU et les gouvernements locaux visent par exemple le désarmement des armes nucléaires, chimiques, biologiques et d’autres armes de destruction massive.

Après avoir vu ce dont le futur est capable de nous réserver, nous pourrions donc en déduire qu’il serait le bon moment d’agir. Certes des actions ont déjà étés prises par le biais des OIM ou des grandes entreprises comme Compass Group, General Electric Company (GE) ou même Apple ; Compass a ainsi fait dont de 1 100 tonnes de nourriture pour aider des communautés locales durant la pandémie.  Selon le journal Share America l’entreprise GE aurait investi 1,5 milliards de dollars dans l’«écomagination» : une technologie plus verte, inventée par l’entreprise, qui a eu une grande influence sur la conception de produits (ampoules, moteurs…).

Nous venons de voir qu’il était entièrement possible pour les OIM et pour d’autres grandes entreprises de collaborer, non pas ensemble mais conjointement, pour lutter contre le réchauffement climatique qui est le problème majeur de l’insécurité alimentaire. Cependant, en luttant contre ce problème, les acteurs agissent en même temps sur d’autres problèmes comme la pollution de l’air qui amenuise nos poumons ou sur la destruction de l’habitat naturel de certaines espèces animales primordiales comme le poisson.

Pour finir, une des priorités serait de rallier plus d’entreprises à défendre cette cause qui est l’objectif clef du XXIe siècle.

Sources :

ID Canada / ISSN 2563-818X (En ligne) – ISSN 2563-8181 (Imprimé)