BORIS AU POSTE DE CHURCHILL

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ par Dan Albertini

Entre (). Pour une fois, j’aime la Couronne d’Angleterre. Comme au cinéma. Fermons les ().

Boris est Boris Johnson, Churchill est sir Winston Churchill, Londres reste la capitale du RU. Paris, divisée entre pro-Franxit et anti-Brexit, le problème demeure entier malgré le statut souverain des acteurs et des protagonistes. Après sept décennies de guerre mondiale écoulées. La guerre aujourd’hui est d’abord celle de partage puisqu’il y a séparation. Une guerre de séparation puisqu’il y a divorce. Une guerre économique puisqu’il y a intérêt. Mais la guerre d’un dur à cuire, Boris. Une obligation incontournable de chef d’état en guerre. Par lui passe l’ombre de l’intelligence. Stratégie, langage. Un échoAmérique ≠ ALENA, US-born-again. Tout ceci prend déjà l’allure d’une guerre mondiale, affirme un portail d’information enflammé. Boris comme Churchill gère au gré de son peuple, de ses princes, de sa Couronne.

Boris Johnson est septante années plus tard la résurrection du dur à cuire. Merkel l’adversaire allemand le croyait abattu, croyait Londres sous les cendres avec Kerry-Obama. Boris est en ce moment même, le chef de diplomatie par qui passe toute sensibilité, toute intelligence, toute stratégie, d’une autre forme de guerre. Celle de la désunion avec ceux de l’union du passé. Londres va-t-elle alors perdre l’Écosse avec lui ou, mieux garder la paix irlandaise, défendre la Couronne, redémarrer l’agent Bond 007 au service de sa Majesté ? Cela fait dans l’humour certes, British, mieux encore, mais c’est la réalité quotidienne. BBC DW. Le pire arrivera-t-il et pour qui, sinon que serait le meilleur ? Meilleur des scénarios, pour le meilleur des mondes. Chomsky l’a prophétisé, fait avéré, l’ONU est littéralement nulle. L’organe est pris, enfermé même, dans une tenaille. Elle casse des noisettes, coupe les conduits. Bloque les flux, compresse les contenus. Elle brise le verre, dead end croit-on à la « maison de verre ».

Je fais ici dans le cinéma mais quel État ne s’en sert, quelle diplomatie s’en écarte. Qu’est-ce la Piazza Grande ou, une salle intimiste d’un cinéma à Mexico, face à l’ambassadeur Georges Salomon ? Géant de stature et d’intelligence il dirait qu’une séance sait charmer la diplomatie du trottoir d’en face. Boris, Bond, Churchill feraient les choux gras de la BBC, la question est de savoir sur quel contenu. Ce qui dérange tant l’Allemagne de Leni Riefenstahl, nul n’en sait, ce qui a pour vertu de figer Cannes qui, dans le doute, ne sait plus à quel saint se vouer. Hélas, Rome n’est plus si sanctifiée mieux que Paris foi-Taubira s’est déjà désacralisée. Une qui a carrément fugué, non sans faux prétexte. Quand la patrie est menacée de son incertitude. Paris a malgré tout peur de Berlin quand Washington en transition, mesure le modèle Boris.

Qu’est-ce qu’aurait fait sir Winston Churchill, c’est la question la plus plausible que doit se poser tout essayiste en relations internationales ces jours-ci. On dit souvent le passé garant de l’avenir et, cette maxime fait souvent loi. Boris Johnson est-il à ce stade, ce qui ferait en réalité l’affaire de n’importe quel Bleu aux Hautes Études ou en science Po. La complexité est telle qu’il faille se séparer sans faire la guerre non sans se faire la guerre qui risque de déboucher sur une guerre. Il faut évoquer ces écoles de diplomatie internationale car elles doivent fortement exister afin de neutraliser l’école d’affrontement. Nous pouvons consulter les carnets depuis la guerre de l’Irak en passant par le fameux printemps arabe pour aboutir à la dernière poussée audacieuse de la Turquie en Syrie, tout en se consolant avec les larmes de crocodile de Tony Blair, pour comprendre que le paquet ici est réellement explosif et nul État n’est exempt quand on considère le nombre de doigts sur le nombre de gâchettes. Armées.

dan@danalbertini.co


 

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London 2010