Avec Les Rêveurs éveillés du monde La Grâce en poésie au « Printemps Des Poètes 2024 »

Avec Les Rêveurs éveillés du monde La Grâce en poésie au « Printemps Des Poètes 2024 »

Dans le cadre du 25e Printemps des poètes, l’Institut du monde arabe, en partenariat avec l’Espace L’ Harmattan, organise le spectacle « La Grâce En Poésie ». Cette manifestation s’ancre fermement dans l’héritage d’hospitalité poétique de la bibliothèque de cette éminente institution. La rencontre sera marquée par une soirée de récital poétique et musical, où des voix éminentes du monde arabe et de la France se croiseront. Des poètes et musiciens originaires de divers horizons, de France, Maroc, Palestine, Liban, Syrie et Égypte, partageront la scène pour une lecture bilingue de leurs compositions. Cette symbiose artistique sera rehaussée par l’accompagnement d’un piano, dont les mélodies viendront enrichir la résonance des mots échangés.

C’est en 1999, sous l’égide de Jack Lang, aujourd’hui président de l’Institut du monde arabe et d’Emmanuel Hoog, en partenariat avec André Velter que naissait le “Printemps des poètes”. L’évènement s’est donné pour mission de réhabiliter la poésie et ses acteurs qui, pendant des années, ont été confinés en périphérie de la politique culturelle. L’objectif était clair : assurer à cet art, à ses œuvres et à ses artistes, la place éminente et la reconnaissance qui leur sont dues au cœur de la société.

Et c’est tout naturellement qu’à l’occasion de ce quart de siècle célébrant le « Printemps des Poètes », que « la Grâce », ce mot qui vibre au rythme d’expressions telles que L’Ardeur, La Beauté, le Courage, le Désir, L’Éphémère et les Frontières, cherche son pendant pour cette édition anniversaire. En quête d’un terme issu d’une noble lignée, empreint d’une richesse à la fois énigmatique et inspirante, vaste dans son essence. Il doit s’élever, porteur d’une signification qui stimule l’expression de voix fortes et héroïques, tout en étant ancré par des manifestations directes, sans détour et parfois irrévocables. La Grâce se manifeste ainsi, parée de son accent circonflexe, élevant soudainement le niveau de la conversation. Elle se décline en une multitude de nuances, allant de l’exquise sublimité à la brutalité foudroyante et irrévocable. En effet, il serait réducteur de considérer La Grâce uniquement sous l’angle de la divinité ou de la béatitude, de la limiter à une légèreté éphémère ou à une douceur fade, ou encore de la cantonner à une sphère céleste indescriptible.

Dans l’arène de l’expression, qu’elle soit poétique, athlétique ou aventureuse, existe un état de grâce où la parole et le corps fusionnent en une seule entité. Il devient impératif de polir nos esprits afin que créativité, joie et magnificence, attributs jadis réservés aux « Trois Grâces de l’antiquité », élèvent nos pensées et nos existences, indépendamment des moments d’ombre ou de lumière. 

C’est une invitation adressée à tous les passionnés d’art et de littérature, que cette célébration des 25 années d’un événement désormais incontournable, reconnu internationalement comme un rendez-vous privilégié pour les artistes de toute origine. Ce rassemblement est le théâtre d’une communion unique entre les poètes, ces visionnaires sans distinction de genre, qui incarnent l’essence même de la Grâce et en sont les émissaires les plus authentiques. Qui, sinon eux, pourrait en effet mieux en dévoiler les subtilités ? Fatima Guémiah.

Programme

POÉSIE

NICOLE BARRIERE est poétesse, essayiste, traductrice et dirige la collection « Accent tonique » aux éditions l’Harmattan. Elle s’est engagée notamment pour la liberté des femmes en Afghanistan, et au Kurdistan d’Irak. Elle défend la francophonie, les langues et les cultures menacées. Elle organise et participe à de multiples lectures dans les associations ainsi que dans des manifestations internationales (Italie, Mexique, Sénégal, Algérie, Maroc, Argentine, Kosovo, Albanie, Bulgarie, Islande).

MARIA ZAKI

Cette poétesse et écrivaine marocaine s’exprime avec virtuosité en langue française. L’on doit sa découverte littéraire à l’éminent Abdelkébir Khatibi qui, dès 1992, a reconnu son talent. Dans son palmarès, elle compte une vingtaine d’œuvres diversifiées : poésie, nouvelles, romans et théâtre. Plusieurs de ses écrits ont franchi les frontières linguistiques, traduits en arabe, en italien et en anglais. Les thèmes qui lui tiennent à cœur et qu’elle explore avec une plume aiguisée sont notamment la condition féminine dans le monde arabe, l’univers du silence, la quête spirituelle, la notion d’altérité et le concept d’aimance. Son nouveau recueil « À mon fils, To my son » est traduit par Matthew Brauer en anglais en 2022, s’adresse à son fils unique. Au-delà des vers qu’une mère consacre à son fils, il y a dans ce recueil un certain reflet de la vie, intensifié par le poétique.

JEAN-FRANÇOIS BLAVIN

Est poète, diseur, nouvelliste. Sociétaire de la Société des Gens de Lettres et de la Société des poètes français, il est également membre du Comité du Cercle de poésie et d’esthétique Aliénor. Membre du Pen Club Français, il est codirecteur de l’association littéraire « Les ricochets poétiques ».

FRANÇOISE HACHEM

Titulaire d’une maîtrise en art dramatique, elle choisit par vocation le métier d’enseignante : « C’est une joie sans pareille que de partager cette richesse culturelle avec la jeunesse », exprime-t-elle. Son recueil de poésie À cœur rimé, édité en 2019 à Paris par l’Harmattan, est le miroir de son âme, où se mêlent les souvenirs de son enfance, l’amour inébranlable pour son Liban natal et le bonheur de vivre en France, unissant ainsi ses racines à son expérience actuelle. En 2021, elle collabore à l’ouvrage collectif, Zahlé, le Liban au cœur paru sous l’égide des Éditions Erick Bonnier.

LEDA MANSOUR, par l’entremise de la poésie, donne vie à des réflexions empreintes de sincérité et de profondeur. Sa plume interroge les mirages de la réalité, embrasse l’audace et n’hésite pas à franchir les frontières du risque. Docteure en littérature, elle a consacré sa thèse à l’analyse de la « Trilogie du Caire » de Naguib Mahfouz. Récemment, elle a offert au monde littéraire son recueil « Les formes libres de la vie », édité par Le Lys Bleu Éditions. Du Liban, c’est en France qu’elle a posé ses valises et déploie son talent depuis l’aube de 2002.

KHOULOUD ZGHAYARE

Sociologue et poète, Khouloud Al Zghayare est titulaire d’un doctorat en sociologie à l’université de la Sorbonne. Engagée dans la promotion de la culture, elle fait partie du comité de rédaction de la Revue Rowaq Maysaloon. Son œuvre témoigne de son talent littéraire à travers trois anthologies poétiques éditées à Damas et à Beyrouth, puis éditées en français par les éditions Signum. Une quatrième compilation de ses poèmes est en attente de publication chez les Éditions Almutawassit à Milan.

MONA ZAKI

Écrivaine et poétesse, elle se distingue également par son implication notable dans le milieu culturel et artistique égyptien. Son œuvre, Le Royaume du cœur, traduit en français et paru chez L’Harmattan, témoigne de son talent littéraire. Son œuvre récente, Trois Reines d’Égypte, a été mise à l’honneur lors de l’édition 2024 du Salon international du livre du Caire. Son apport à la culture et à la société lui a valu une place d’honneur parmi les vingt femmes égyptiennes les plus marquantes de ces vingt dernières années.

LECTURE

  • DELPHINE ANDRE

Après s’être formée au Cours Jean-Laurent Cochet et avoir affiné sa maîtrise du chant lyrique au Conservatoire de Clichy, Delphine André a interprété la Reine Iseult dans Iseult aux blanches mains, une pièce signée Anne-Marie Sapse, au Théâtre Michel pendant l’automne 2022. Son parcours artistique en 2023 l’a vue embrasser une pluralité de rôles au sein du prestigieux festival Molière. Elle avait auparavant brillé sur scène durant l’été 2022 dans L’abbaye du Phénix d’Émile Azzi. Elle assumera le personnage de Blanche dans une représentation dédiée à Tennessee Williams, prévue en mars et avril 2024 à L’Auguste Théâtre. Son retour en tant que Reine Iseult est programmée pour juin 2024, toujours au Théâtre Michel.

MUSIQUE

  • GEORGES BOUKOFF

Compositeur, pianiste et clarinettiste, cet artiste est également metteur en scène, dramaturge et romancier. Son talent littéraire s’exprime dans Au Bal des pendus, œuvre éditée par L’Harmattan en 2022, qui nous plonge dans l’épopée tumultueuse du XXe siècle à travers le prisme de protagonistes marqués par les conflits et les révolutions de leur époque. Titulaire d’un diplôme du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, il s’est illustré en tant que directeur du Festival des droits humains et des cultures du monde à L’Haÿ-les-Roses.

MODÉRATION

  • FATIMA GUEMIAH

Portée par une forte vocation communicative, Fatima Guémiah trace constamment des voies propices à l’échange humaniste, entre les rives nord et sud de la Méditerranée. Sollicitée par divers festivals et manifestations culturelles, que ce soit dans la capitale française ou à l’international, elle expose ses œuvres, tout en orchestrant ou en présidant des événements culturels mettant en exergue le talent d’auteurs, de poètes, de peintres et de photographes. Ses initiatives sont saluées par plusieurs institutions, notamment L’Espace L’Harmattan, l’UNESCO, l’INALCO, où son engagement et ses recommandations ont favorisé la création de passerelles interculturelles. En 2024, elle est nommée directrice de la collection littéraire Le Scribe-L’Harmattan.

ID Canada / ISSN 2563-818X (En ligne) – ISSN 2563-8181 (Imprimé)