OSER Tout en HAUTEUR Deux Bronze en Janvier à MONTRÉAL

OSER TOUT EN HAUTEUR

  • Deux BRONZE EN JANVIER À MONTRÉAL

Si la mensuration compte dans les arts de Grégoire (Aniocles), la notion plastique répond souvent en matière de coloris, à peu de frais pour l’œil sensible. Sa touche dans le domaine des métaux travaillés pour le coulage du bronze propose par exemple la simplicité des éléments du métal composé et ses effets en présence de l’air ambiant.

J’ai sciemment démonté le décor de ce duo en bronze présenté par Grégoire, afin de mieux saisir deux choses qui se passent généralement lors d’une exposition.

  • L’œuvre, quelle est-elle dans son art d’atelier ?
  • Aussi, quelle est-elle, en présence du visiteur (critique, invité, curieux, collectionneur, pair, attenant), lors du vernissage, de l’exposition (dans la galerie) ?

Ce sont deux compositions d’ailleurs, pour le photographe qui doit discerner, et pour le graphiste qui doit associer ou dissocier. Les deux vendront au public, mais non pas au marchand d’art ni à ce collectionneur amateur d’art qui vibre de son propre décor, pour toute nouvelle pièce qui rentre dans sa collection. Même si elle doit passer par la phase de la conservation des réserves avant de trouver sa place.

La notion est importante pour le conservateur de la galerie aussi qui en fait accompagne de vin-fromage, en fonction de l’émotion (singulière ou plurielle) qu’il va trouver disponible, dans le but de vendre.

Ici, j’ai mis à nu l’élément hauteur que Grégoire définit lui-même par une déformation volontaire afin d’éviter le poids du volume naturel qui ressemble au réel, pour adopter l’extra de l’ordinaire sans emprunt de jeu de mots.

Ainsi donc, la notion de la couleur du bronze n’est pas un souci pour moi dans le cadre décrit qui appelle par contre un autre élément important, tant pour l’artiste, mais surtout pour l’acheteur. La solidité, la ductilité du composé par tout le processus de coulage à l’atelier. Puis, amené sur place à l’expo qui propose l’œuvre à votre décor. Donc, un autre transport éprouvé.

Bâti sur un socle en granite aux quatre façades travaillées, le dessous brut, et le haut adapté en vertu de tout itinéraire de l’acheteur (musée, personnel, etc.). C’est exactement là la valeur des travaux de Grégoire qui garantit une longue vie postérieure à l’acquisition de l’œuvre en quittant ses mains d’artiste.

Grégoire, dans ce cadre-là, est un artiste qui reste et demeure lui-même en tout temps. Comme s’il notait ses détails pour en forger d’autres œuvres, avec la notion personnelle de la déformation, d’où la hauteur surélevée des jambes par exemple.

C’est ici : oser tout en hauteur, ou l’art de Grégoire.

P14

ID Canada / ISSN 2563-818X (En ligne) – ISSN 2563-8181 (Imprimé)