LÂCHETÉ DE MÉMOIRE GAULOISE OU CAMISOLE DE FORCE DE LISÉE

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ par Dan Albertini

Entre (). L’affaire de la culture de l’épilogue soulevée récemment, était-ce de mon cru pour faire dans la démagogie du macabre. J’ai d’ailleurs souligné l’inspiration-Enthoven. Non par rejet de soi. Wyclef Jean dans le lyrisme de « si wou té gen 24 è tan pou viv » l’a vertement amplifiée bien avant ma proposition critique en termes de littérature politique d’essai. Mon péché est donc mignon. Fermons les ().

J’ai fort souvent mené une guerre contre cette forme de pensée française. Elle se croit absoute de toute mémoire pathologique dont celle de sa cruauté. Elle se réclame victime de-ci deçà de-là. L’on constatera que Jean-Francois Lisée se cherche de quoi avec É. Abitbol. Lisée prétend vouloir adoucir une peine citoyenne, en accusant le manque d’intégration chez celui-ci pourtant présent au PLQ. Oh cette attache à ce port-de-France bonapartiste dont voici ce que lit le résumé qui présente l’ouvrage. « Conquérant, il a été comparé à Alexandre et à César. Chef d’État, il a marqué d’une empreinte durable les villes, les lois, les religions. Souverain, il a possédé quarante-sept palais et allié les siens aux plus grandes familles d’Europe. Le voici prisonnier sur une île de 122 kilomètres carrés au milieu de l’Atlantique. Pour territoire un plateau nuageux enserré par un cordon de fantassins britanniques. Pour demeure, une maison humide et infesté de rats. Pour cour, une quinzaine de fidèles et de serviteurs désemparés. Et l’oblitération de son nom, partout où la renommée autrefois, l’avait fait résonner ». Sans palais, voici Lisée prisonnier d’un référendum fictif pour se faire valoir. Ayant pour demeure ce froid PQ déserté d’option, il ressent le vide de fidèles, de serviteurs, tous éparpillés chez les related, permettez l’anglicisme, d’où Abitbol. Je comprends par-là que Lisée n’est encore au passage de la Marseillaise altière des valeureux (St. Domingue), ni aux regrets de son saint-patron à Sainte-Hélène, là où ce dernier regrettera son erreur, rendant au préalable Louverture captif à Pontarlier.

Il est tout de même décevant de constater l’étroitesse d’esprit chez le réfractaire, qui de toute évidence n’a compris le rapport de force du Québec ouvert. L’inquiétude ne doit être écartée à ce stade-ci si l’on tient compte d’un accident électoral historique potentiel. La problématique se situe à un niveau où cette hypothèse vérifiée, le Québec serait pris avec une option d’écriture de mémoire comme politique de gouvernance d’un premier ministre élu perdant par défaut. Je cite l’ouvrage : « Voilà le théâtre de son dernier combat. Malgré l’adversité et la précarité, contre les petitesses de l’exil, contre l’oubli, Napoléon, bien que vaincu, remporte à Sainte-Hélène sa dernière victoire, celle de la mémoire ». Lisée pour moi se situe là, point !

Question d’ouverture puisque nous serions à la veille de l’intégration ; made by Lisée, si l’on considère Abitbol comme une réussite. Restons positifs, accordons la chance au coureur. Louverture fait cependant partie aussi de la culture partagée, soit par son Parc à Montréal (rue de Maisonneuve E. au milieu des habitations Jeanne-Mance), soit par le Monument Toussaint-Louverture situé sur l’allée ouest du parc de l’Amérique-Latine, dans la basse-ville de Québec, soit par les chaires d’études créoles universitaires, soit par l’importance de la composante haïtienne étalée depuis Jean Alfred à aujourd’hui. Interrogeons Lisée là-dessus : le Napoléon de Sainte-Hélène qui se plaint du territoire exigu de sa prison, l’at-il fait à Toussaint Louverture au Château de Joux à Pontarlier, c’est déjà une critique qui ne lui pardonne cette omission d’avoir fourni à un autre humain ce droit à l’instrumentation de la mémoire. Gallimard en publiant au Musée de l’Armée Invalides « À sainte Hélène la Conquête de la Mémoire », confirme la petitesse de la mémoire de cet homme qui devait se mesurer aux « Grands » pour se croire Grand. Si Lisée est encore à cette enseigne de Mémoires françaises en se voyant de l’Opposition prolongée à la Primature, Abitbol décevra malgré ce petit fonds de commerce : « reconnecter les générations entre elles ».

Lisée a le droit. Se sentir Enfant-de-Parizeau, tant mieux pour lui. Ai-je par contre le droit ? Ma logique, me sentir Enfant-de-la-Reine. Napoléon, ses rois prédécesseurs ne sont canadiens, là, le fleurdelisée ne tient je ne lui ressemblerai pas. La camisole de force cachée derrière le mandat sans référendum proposé est un leurre. Tromper le deux fois NON. Pourquoi pas dès le 1er mandat si vous voulez, une troisième fois NON. C’est assez dit-on à Lisée objecteur de conscience. Si ce siège d’opposition allait par s’endosser avant de croire pouvoir dicter son petit fonds de commerce. Journaliste pour camoufler sa vérité découverte depuis Parizeau à Mercier. Politicien pour garantir sa vie personnelle dans un monde médiatique nouveau qui le dépasse. Il lui faudrait dans un Canada ouvert, changer ce masque-bonapartiste d’avant discours.

Parizeau dans Mercier

Lysée par Abitbol est pour moi ce contrat partisan orienté. Cela ne peut qu’aboutir à une forme d’hématologie politique, mimétisme médicale péquiste exclusive déguisée. Option blancophile. Application : gouvernance à l’effigie de Parizeau. Il faut scanner.

Je conclus ici en cela : « Cet ouvrage met en contexte les objets humbles ou glorieux – souvent inédits – qui ont entouré l’Empereur dans ses derniers moments, ainsi que les récits et les images qui ont façonné la légende ». Le Québec vit-là un millénaire nouveau, la camisole de force bonapartiste ne sera transférée. Lisée peut en être sûre ! Je me mets à la même enseigne de l’observatoire où je disais que le professeur Dion avait perdu sa bataille aux Affaires Globales du Canada depuis août 2016 [Dion le fou du Roi en péril diplomatique face à Lavrov tellement craint dans l’ombre électorale U.S ] que j’ai renouvelé plus récemment. (H-O-21/12/2016 Vol.XXXXVI/No.47) ; Trump enfin un homme fort aux commandes des Marines, où j’évoque déc/2015 dans Trudeau ébranle un Vatican averti Vol.XXXXV/No.52 para-4 ; [l’équation la plus pacifiste pour Dion, serait de poser le fou du Roi en lançant une offensive inédite pour confondre l’ambition de Moscou]. Dion en regardant Alep, a échoué tandis que l’on compta sur lui. C’est dans le même contexte que j’ai publié le 29/01/2016 Mein Kampf rouvert (H-O/Vol.XXXXVI/No.4) [Mein Kampf libéré parlera-t-il d’adepte caché ou logique] pour illustrer le standard des défis pour le professeur Dion. Un peu plus tôt, le 9/11/2016, Amère America ou cette garantie du lendemain Vol.XXXXVI/No.41 je publiais déjà sur ce No.52 cité, [oh que « la critique est aisée mais l’art est difficile » dans le contexte de la Wallonie bouleversée. Et, dans La lèpre de Damas du 21/12/2016 Vol. XXXXVI/No.48, para-10 [Le Canada est-il prêt pour l’ajustement de l’heure américaine]. [Ce qui répond à [le Canada a perdu sa bataille globale]. Stéphane Dion vient de perdre en effet, ce 10/01/2016, sa limousine aux Affaires Globales du Canada. Trudeau en le renvoyant, confirme doublement la thèse en nommant la ministre du Commerce International à sa place, cumulant les deux fonctions. Je crois voir la même incapacité chez ce Lisée croyant français.

dan@albertini.co


Les références H-O sont disponibles sur le site www.haiti-observateur.ca et sur le format PDF de l’édition citée.